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By François Pierre Dufault, Le Droit
Read the original article at Le Droit
Josh Larocque a démarré sa microbrasserie dans son sous-sol d’Ottawa. Son entreprise, la Broadhead Brewing Company, commence à se faire connaître. À l’été, elle a emménagé dans de nouveaux locaux, dans un parc industriel du sud de la ville.
C’est là l’unique point de vente.
Comme toutes les brasseries artisanales de l’Ontario, la Broadhead est limitée dans sa croissance par les lois provinciales en vigueur qui donnent au Beer Store un quasi-monopole sur les ventes de bière.
Pour que les six bières que brasse la Broadhead soient disponibles au Beer Store, il faudrait que M.Larocque et ses associés paient «d’importantes sommes» à l’entreprise privée détenue à 49% par Labatt, 49% par Molson et 2% par Sleeman. «C’est ridicule! Il faudrait que je donne de l’argent à mes compétiteurs qui, eux, en revanche, connaîtraient exactement mon chiffre d’affaires», fulmine-t-il.
Mettre fin au monopole
Hier, les gens de Broadhead recevaient Mike Schreiner, le chef du Parti vert de l’Ontario, dans leurs nouvelles installations du 81, promenade Auriga.
Alors qu’une campagne électorale semble inévitable au printemps, la formation politique propose de mettre fin au monopole du Beer Store, permettant ainsi aux microbrasseries ontariennes de vendre leurs produits ailleurs que dans leurs ateliers de production.
«Il s’agit d’un changement simple et raisonnable qui permettrait à nos brasseurs locaux de prospérer. Chaque brasseur pourrait ouvrir son propre magasin ou distribuer ses produits dans des marchés d’alimentation, par exemple. Certains brasseurs pourraient même s’unir et fonder une coopérative pour vendre leurs produits sous un même toit», a expliqué M.Schreiner au Droit.